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Pourquoi les réseaux sociaux ne peuvent-ils pas être un lieu de débat démocratique ?

  • mardi 17 mars 2020

  • Quintessence d’une parole née sur les réseaux sociaux, le mouvement des Gilets jaunes a mis en lumière le profond sentiment d’impuissance des citoyens face aux décisions de l’État. Pour placer leurs revendications au cœur du débat médiatique, ils se saisissent alors des réseaux sociaux. Mais ces plateformes d’échange permettent-elles réellement la construction d’un débat démocratique ? Peuvent-elles réellement servir aux décideurs pour rester à l'écoute les citoyens ? La liberté de la parole en ligne relève-t-elle de la discussion... ou de la pulsion ?

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    Une prise de parole libre

    Twitter, Facebook et Instagram ont révolutionné les modes de communication de notre société. Dorénavant, chacun peut exprimer ses opinions, en dehors des périodes électorales ; sensibiliser sur des questions qui lui tiennent à cœur, ou à l’instar des Gilets jaunes, alerter les décideurs politiques sur des problématiques sociétales.

    Mais ces conversations virtuelles peuvent-elles engager un véritable débat démocratique en ligne ? Sont-elles des outils de veille fiables pour récolter des tendances d'opinion ou influencer une prise de décision ?

    Pour cela, les réseaux sociaux devraient respecter le cadre de l’espace public. Garant de la démocratie, ce dernier favorise les échanges argumentés entre deux personnes d’opinions différentes, dans le respect de règles établies par un modérateur, afin d’aboutir à une décision commune. Or les échanges qui naissent sur les réseaux sociaux ne respectent aucun cadre de discussion préalable, aucune méthodologie de débat (voir à ce sujet de témoignage du Député Xavier Roseren). La modération y est sommaire et n'invite pas forcément à respecter ni expliquer son point de vue.

    Si cette liberté de parole des citoyens est néanmoins précieuse et permet des prises de conscience sociétales fortes (#Metoo pour n'en citer qu'un), elle ne conduit pas à une réflexion commune autour d'un enjeu particulier. Son impact est spectaculaire, mais elle ne permet pas d'obtenir des informations suffisamment fines et nuancées pour conduire à une prise de décision.

    Un dialogue restreint

    Le dialogue est aussi limité. Lorsqu’un internaute interpelle ou répond au tweet d’une personnalité médiatique, son commentaire s’additionne, de seconde en seconde, à une multitude d’autres interventions. Cette accumulation de monologues virtuels étouffe, malheureusement, toute possibilité de discussion ou de réponses. L'absence de réponse laisse place à la frustration, à l'impression de ne pas être écouté, à la rupture de la confiance et avec elle toute possibilité d'échange apaisé des points de vue.

    Outre la saturation de commentaires, plus ou moins constructifs, les réseaux sociaux n'offrent au final qu'une visibilité  réduite. Chacun y va de sa règle algorithmique, de ses conditions pour expulser ou non un utilisateur, et s'accorde le droit d'en changer régulièrement. Les posts sont davantage soumis à la règle de notoriété qu'à celle de la liberté d'expression. A partir du moment où tous les membres de la communauté ne sont pas tous égaux, nous ne pouvons pas parler de démocratie.

    Une vision unilatérale qui s'oppose au débat démocratique

    Des titres, des vidéos courtes, des chiffres sans forcément d'explications... Les réseaux sociaux ont tendance à nous faire croire que nous nous renseignons. Mais rares sont finalement les moments où nous prenons le temps de creuser la réflexion. Plus rares encore ceux où nous nous confrontons à un point de vue opposé au nôtre – puisque tout est calculé pour nous pousser du contenu allant dans notre sens. Ce manque d'analyse, conjugué à un manque de compréhension voire d'empathie pour un point de vue différent, affaiblit considérablement notre capacité au débat démocratique. Les fake news y trouvent en revanche un terrain fertile...

    Internet et la démocratie : une équation possible dans un cadre de confiance

    Chez Fluicity, nous pensons qu'**internet peut servir le débat démocratique et la prise de décision sur les sujets stratégiques, comme par exemple celui de la gestion de la crise énergétique**Nous pensons même que les outils numériques sont indispensables pour maintenir le dialogue entre décideurs et citoyens, et recréer un climat de confiance.

    A condition que ce dialogue s'inscrive dans le cadre d'un espace défini et d'une méthodologie précise.

    Les conditions d'utilisation de cet espace numérique doivent être claires pour tous les contributeurs. Chacun doit s'y sentir libre de s'exprimer, tout en se donnant un objectif de co-construction.

    Fluicity est une plateforme de participation citoyenne qui permet aux décideurs d'offrir cet espace d'expression aux citoyens. Grâce à ses fonctionnalités d'enquête, d'idéation et de co-construction, elle invite les citoyens et les décideurs à dépasser le stade de la frustration et trouver ensemble des solutions concrètes. Elle prend également en charge la modération pour éviter, comme c'est le cas sur les réseaux sociaux, que les propos ne reçoivent pas le même niveau d'attention.

    Dans ces conditions de confiance, de transparence et d'engagement, le débat démocratique peut commencer.

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