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#CivicTech : nos 6 recommandations pour une citoyenneté numérique réussie

  • lundi 29 mai 2017

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    par Julie de Pimodan, co-founder & CEO

    Dans un monde qui change au rythme du progrès technologique, la communication entre les élus et les usagers d’un territoire devient de plus en plus complexe. Fragmentation des canaux de communication, forte croissance de l’usage des réseaux sociaux pour les contenus civiques, perte de contrôle de la part des élus et baisse de confiance des habitants. Si on parle souvent de “ville intelligente” c’est, pour la plupart du temps, ne pas parvenir à y impliquer durablement les habitants.

    C’est dans ce contexte que sont nées les “Civic Tech”, ces plateformes de modernisation de la vie démocratique qui promettent un engagement citoyen plus large et qualitatif, tout en restituant des données utiles aux décideurs publics. Mises en lumière dans les médias, promues par des candidats aux élections, très sollicitées par les groupes de la “Smart City”, les start-up de la Civic Tech fascinent.

    Pourtant, certains responsables publics ont encore du mal à évaluer leurs bénéfices. Ils comprennent l’intérêt d’un outil numérique pour engager davantage la population. Ils savent aussi que des données issues des Civic Tech peuvent devenir un outil puissant d’aide à la décision. Mais ils hésitent sur les solutions disponibles et tardent à s’équiper par crainte de ne pas bien mesurer les risques.

    “La ville intelligente, avant d’être constituée de flux de données, de bâtiments et d’équipements connectés, est d’abord peuplée d’habitants, eux-mêmes intelligents.” (article de Philippe Boyer pour La Tribune)

    Pour se construire dans le bon sens, la ville connectée devrait donc d’abord, selon certains experts, partir des besoins de ses habitants.

    Fluicity est une Civic Tech qui accompagne les collectivités dans leur besoin urgent de recréer un dialogue, un lien de confiance durable avec leur population. Cette plateforme innovante propose des services personnalisés ayant été conçus pour répondre aux enjeux spécifiques des élus locaux, en particulier celui de penser leur ville non plus en silo mais de manière transverse, en collaboration avec les habitants.

    Après presque 5 ans d’expérience de terrain avec élus et citoyens et une dizaine de partenariats durables avec des villes Françaises et Belges, la start-up vous livre ses 7 recommandations pour une citoyenneté numérique réussie.

    1. Afficher la volonté politique claire : “Les futurs critères distinctifs des villes intelligentes porteront moins sur la densité technologique que sur les initiatives politiques pour créer de nouvelles règles de gouvernance grâce au numérique” (Smart City : l’âge de raison). Autrement dit, un nouveau rapport entre élus et citoyens requiert un choix politique clair, puisqu’il engage durablement les modes opératoires de la collectivité.

    Transformer un territoire en projet collectif demande une vision forte

    2. Bien choisir ses outils : Les logiciels en SaaS (Software as a Service) ont connu une croissance exponentielle ces dernières années. Ces solutions se différencient des logiciels propriétaires en proposant un accès en location à leurs clients. Ils présentent de nombreux avantages :

    • Meilleure qualité sur la durée : ces solutions mutualisent l’expérience d’une multitude d’usagers et évoluent rapidement en même temps que les changements de l’écosystème numérique.
    • _Indépendance du client : e_n tant que locataire de la solution, vous faites le point régulièrement sur sa pertinence et choisissez de maintenir la relation ou non, en toute liberté.
    • Légèreté de gestion : pas besoin d’installer des logiciel lourds, les mises à jour sont gratuites et automatiques.
    • Sans obligation de mise en concurrence: en bonus pour les collectivités françaises, il existe désormais un nouveau cadre juridique vous permettant d’éviter les procédures de marchés publics pour la location de solutions SaaS innovantes référencées par l’UGAP.

    3. Des nouvelles méthodes pour donner écho aux dispositifs existants : Engager les citoyens sur un canal numérique, c’est un métier complexe qui requiert des compétences techniques, créatives et analytiques bien particulières. Ce métier de “growth hacker”, issu du monde des start-ups et du marketing digital, est très différent de celui d’animer des réunions physiques sur le territoire mais n’en est pas moins complémentaire. Les Civic Tech doivent non seulement bâtir avec les dispositifs existants (Conseils de quartier, réunions de concertation, maisons du citoyen) mais aussi assurer que ces compétences nouvelles soient transférées vers la collectivité.

    L'importance du mobile

    75 % de la population mondiale possède un smartphone.

    4. Mettre en valeur ses données : Ouvrir le champ de la participation citoyenne revient à collecter une masse importante de données. Ces données n’auront de la valeur qu’à condition d’être correctement stockées, organisées, présentées, puis restituées. Assurez-vous de la méthode de restitution de votre partenaire afin d’éviter à votre administration de se lancer dans une analyse laborieuse de données brutes. Exigez l’inter-opérabilité des données citoyennes de manière à pouvoir les intégrer à d’autres jeux de données dans une logique “smart-city”. Attention : il est essentiel pour les civic tech de garantir une conformité CNIL ainsi que la protection des données personnelles des utilisateurs afin de les encourager à participer sur la plateforme.

    5. Fixer les règles de concrétisation : Engager les citoyens sur un canal numérique est un premier pas essentiel, mais sans concrétisation des initiatives citoyennes, la participation risque de s’essouffler. Les Civic Tech ne doivent pas créer du travail supplémentaire à la collectivité mais bien la rendre plus efficace. Pour y arriver, on s’assure qu’elle permette 2 choses essentielles :

    • fixer les conditions de recevabilité → On fixe les règles de recevabilité d’une idée en amont et on communique sur ces règles pour gérer les attentes des participants. Exemple : seuil minimal de votes sur une idée, limite des thématiques abordées ou montant maximum de budget participatif. C’est une condition essentielle à la pérennité de ces échanges.
    • décentraliser la responsabilité → si la ville facilite l’émergence d’initiatives citoyennes, elle n’est pas responsable de réaliser l’ensemble de celles-ci. Pour limiter le travail de la collectivité, on décentralise la prise en charge des participations en donnant des rôles spécifiques aux organisations et associations du territoire. Celles-ci doivent avoir un rôle actif au sein de la plateforme et doivent pouvoir se saisir des idées citoyennes sur leurs domaines de compétences et les transformer en projets de co-construction.

    Décentraliser la responsabilité

    6. Expérimenter par étapes : toute transformation réussie commence par un plan d’actions et, pour expérimenter dans les meilleures conditions, il est parfois utile de commencer autour d’un projet concret. Démarrez avec la concertation numérique sur l’un de vos projets d’aménagement, fixez des indicateurs clé de performance pour ce premier projet, évaluez-les puis lancez-vous sur un éventail de thématiques plus large.

    Une Civic Tech soucieuse de son efficacité sur la durée doit accompagner la ville sur toutes ces étapes de manière à progressivement lui donner confiance en l’intelligence citoyenne.


    Originally published at medium.com.