Organiser une enquête numérique dans un quartier
mardi 18 octobre 2022
Il y a 5 ans, la commune de Woluwé-Saint-Pierre à Bruxelles lançait sa plateforme de participation citoyenne. Une décision innovante à l’époque qui s'est étendue depuis à de nombreuses communes en Belgique et en Europe.
Aujourd’hui, Arthur Del Marmol, responsable de cabinet en charge de la mobilité et de la transition numérique, nous parle de leur dernière consultation en ligne sur Fluicity : une enquête ciblée sur un quartier.
Arthur Del Marmol, responsable du cabinet en charge de la mobilité et de la transition numérique.
Avant d’utiliser Fluicity, comment organisiez-vous vos enquêtes de quartier ?
Nous avions pour habitude de faire des consultations par le biais de circulaires-papiers qu’on distribuait dans toutes les boites. Cela pouvait concerner l’aménagement d’un ralentisseur ou une rue en sens unique. C’était très ponctuel sur des sujets qui impactent directement les riverains concernés.
Pour répondre, les citoyens devaient nous renvoyer un talon-réponse indiquant s’ils étaient favorable ou défavorable à l’aménagement. Ils avaient la possibilité d’ajouter un commentaire dans un espace assez limité. Ensuite, nous récoltions les réponses par mail ou par la poste et nous retranscripions unes à unes les réponses en format Excel pour connaître le taux de favorable au projet. Cela prenait beaucoup de temps et beaucoup de ressources.
C’était un processus assez laborieux puisqu’on devait écrire, imprimer et distribuer plusieurs milliers exemplaires au sein d’un quartier, pour que les gens puissent lire l’information et y répondre”.
Quelles étaient les limites ? Pourquoi avoir changé de méthode récemment ?
C’était un processus laborieux à la fois pour l’administration et pour les citoyens qui souhaitaient participer à l’enquête. Mais ce qui nous retenait de changer de méthode pour ces consultations c’était la fracture numérique importante à Woluwe-Saint-Pierre car nous avons une population dont la moyenne d’âge est assez âgée. On a malgré tout voulu tester, et voir si la participation citoyenne ne pouvait pas évoluer et se faire en ligne pour des sujets de quartiers.
Qu’avez-vous mis en place pour simplifier ces méthodes de consultation ?
Nous avons innové en proposant aux citoyens de répondre à une enquête en ligne. Cela permettait de participer plus facilement et, de notre côté, nous récoltions des résultats directement sur un format Excel.Pour nous assurer que seuls les habitants des quartiers concernés puissent répondre, nous avons utilisé notre plateforme, Fluicity, qui permet d’inclure une condition d’accès au questionnaire, en fonction de leur lieu d’habitation. En indiquant une rue du quartier, ils pouvaient répondre à l’enquête ; sinon ils étaient redirigé directement vers la fin du questionnaire sans possibilité de répondre.La plateforme nous a également permis élaborer un questionnaire plus complet avec des questions plus générales, plus ouvertes que celles que nous utilisions auparavant.
Après, il a fallu informer et communiquer autour de l’enquête avec une simple circulaire distribuée dans toutes les boîtes. La nouveauté était le QR code qui amenait directement les citoyens sur l’enquête en ligne.Pour cette première expérimentation, nous avons laissé la possibilité aux citoyens de nous renvoyer le questionnaire via mail ou courrier. Ensuite, nous n’avions plus qu’à exporter les résultats du questionnaire en ligne, ajouter les quelques réponses reçues par voie courrier avant de l’envoyer au bureau d’étude. Au final, cela a facilité à la fois la participation et le traitement des données !
Avant, nous prenions facilement plus de 3 jours pour traiter les réponses. Là, nous avons pris moins d’une journée.”
Quels ont été les résultats de cette première consultation ?
Nous avons reçu la quasi-totalité des réponses en ligne ! Ce qui nous a confirmé que cette barrière qu’est la facture numérique, l’est de moins en moins. Ça nous a aussi fait gagner de temps et économiser des ressources pour analyser les résultats. Nous avons reçu plus de réponse que lors de nos précédentes enquêtes en moyenne : plus de 10% du quartier ont répondu. C’est plus facile de prendre son téléphone, de scanner un QR code et de rentrer sur l’enquête pour pouvoir répondre… plus que de commencer à aller sur le talon-réponse, le photocopier, le renvoyer. On se rend compte qu’on pourrait se permettre plus souvent ce type de procédure. Nous ne sommes pas obligé, à chaque fois, de s’assurer à tous les niveaux ; la possiblité de répondre dans tous les sens par tous les moyens. Parfois ce n’est pas nécessaire.
Est-ce que vous recommanderiez d’utiliser Fluicity ? Et, allez-vous continuer de l’utiliser de cette manière ?
Oui. C’est un outil qui doit s’approprier, pas seulement à mon niveau, mais à tous les étages de la commune. Je pense que, très clairement, ça peut répondre à ce besoin là et ça nous permettrait d’en faire de manière régulière et plus efficiente dans la récolte de résultats et la participation… et clairement je le recommande.
Fluicity a donné une certaine régularité dans la manière dont on organise les enquêtes au sein de la population.”_
Un dernier mot pour la fin ?
Globalement, ce qui me plaît avec Fluicity, c’est qu’on sent la volonté de s’adapter et d’évoluer en fonction des communes. À plusieurs reprises je me suis dit que ce serait bien qu’on parle notamment du filtrage, du QR code, de plein de besoins auxquels vous avez su vous adapter. C’est vraiment une force, d’être à l’écoute et d’améliorer votre outil sur la base de l’expérience utilisateur.